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  • Photo du rédacteurMarie Bartoleschi

Le mode survie : un mode tentaculaire



Notre quotidien est souvent teinté de stress. Le stress est une réponse naturelle de l’organisme face à une situation de danger. C’est un réflexe instinctif qui nous permet de survivre face à un danger.


Lorsque le stress est très présent au quotidien, nous basculons dans le mode survie. La menace semble permanente, nous sommes sur le qui-vive. Nous nous attendons toujours à ce qu’il arrive un problème, pour nos proches ou pour nous. C’est le même mode que nous activons lorsque nous embarquons dans des systèmes défensifs pour protéger nos blessures. Tout l’organisme se met en réaction pour protéger d’une potentielle réactivation de la souffrance.


Le mode survie s’infiltre facilement dans chaque sphère de notre vie. C’est un peu comme une pieuvre dont les tentacules occuperaient tout l’espace de notre quotidien.


En mode survie, nous sommes en permanence activé de façon réactive. L’organisme est dans une tension permanente qui le place en hypervigilance. Toutes les cellules de notre corps sont empreintes d’insécurité. Le moindre élément extérieur venant toucher nos émotions souffrantes va déclencher une réaction disproportionnée d’anxiété. Nous pouvons avoir l’impression de tourner en rond dans notre vie en passant d’un déclencheur à un autre.


Lorsque nous sommes en mode survie, nous voulons être sauvé. Nous ne prenons pas la responsabilité de notre vie, nous attendons que les autres nous guident et nous donnent l’opportunité de vivre des expériences. L’idée d’aller nous-même chercher à expérimenter est envisagée comme un risque bien trop grand à prendre. Nous n’hésitons pas à travestir qui nous sommes dans le but d’être sauvé, d’être vu. Dans le domaine des relations amoureuses, professionnelles ou amicales, lorsque nous sommes en mode survie nous ne nous donnons pas de valeur, nous sommes prêts à la sacrifier pour trouver de la sécurité, de la reconnaissance, de l’amour dont nous manquons tant.


Nous nous plaçons en victime en blâmant les autres pour ce que nous subissons, pour les limites que nous ne posons pas et pour notre impuissance à diriger notre vie.


Nous nous enfermons dans des pensées limitantes, des croyances erronées qui nous maintiennent dans le mode survie et nous empêchent de passer au niveau supérieur. Le figement dans un état qui semble sécurisant est le principe de ce mode : ne pas bouger si nous sommes en sécurité. Afin de sortir de cette emprise tentaculaire, il y a tout un travail à faire sur le figement des croyances pour les déconstruire. Toutes les stratégies d’adaptation doivent être remplacées par des stratégies plus souples qui laissent la place à la croissance personnelle.


Cela demande aussi beaucoup de courage afin d’aller voir les blessures sous-jacentes qui demandent notre attention et afin d’aller vider toutes les émotions qui ont dû être refoulées pour maintenir un semblant d’équilibre.


Nous sortons de ce mode de survie, lorsque nous comprenons que nous sommes responsables totalement de notre vie. Nous commençons alors à poser des actes responsables, conscients et orientés vers le respect de notre être. Nous choisissons ce qui est juste et bon pour nous. En faisant cela, nous nous connectons à notre vérité profonde et personne à l’extérieur de nous ne peut nous donner de la valeur ou avoir un pouvoir véritable sur nous. Nous manifestons notre pouvoir créateur et notre puissance. Dans le domaine relationnel, tout ce qui ne respecte pas notre valeur n’a plus sa place.


Il est aussi important de célébrer ce mode adaptatif pour ce que nous lui devons. S’il s’est mis en place, c’est généralement pour de bonnes raisons et il ne faut pas oublier qu’il nous a permis de faire face à certains évènements douloureux de notre vie. C’est en ayant de la reconnaissance et une volonté profonde de changement que nous pouvons dépasser cet état d’être pour créer une autre réalité.



Vivre plutôt que survivre demande d’aller déloger chaque tentacule de cet ancien mode de fonctionnement. Cependant, il n’y a pas de sensation plus épanouissante que de retrouver de l’espace pour grandir.


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