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  • Photo du rédacteurMarie Bartoleschi

Une femme libre


J'ai rencontré Elisabeth peu de temps après sa séparation. J'ai eu l'occasion de la voir cheminer pour regagner sa puissance de femme libre et épanouie.


  


La femme que tu es aujourd'hui est-t-elle très différente de celle que tu étais hier ? 


La femme que je suis aujourd'hui est à la fois très différente et identique à celle d'hier. Pourquoi ? Parce qu’intrinsèquement, j'ai toujours été cette femme forte, remplie d'amour, à la recherche d'authenticité dans ses relations, une femme puissante. Différente car mes peurs, mes blessures, m'empêchaient de faire vivre cette femme.


Je me suis séparée, il y a moins de 2 ans maintenant. J'étais prête et forte.


Puis, la situation s’est dégradée au fil des semaines. Mon ex-mari n’a pas supporté notre séparation. Petit à petit, par des phrases assassines de mon image de mère et de femme, lui et sa compagne ont écarté mes enfants de ma vie. J’ai trois enfants. Les deux aînés vivent avec leur père et sa compagne. Je ne les vois plus car ils ne le souhaitent plus. J’ai la garde de ma fille mais le jugement n’est pas appliqué de leur côté. J’ai la garde de notre dernier et son papa ne le prend pas. La fratrie est séparée. Mes enfants souffrent... Inconsciemment pour mes deux aînés, consciemment pour mon dernier. Cette situation est très difficile et elle m’a fait traverser le désert durant une année.


En étant touchée au plus profond de mon être, dans mon rôle de mère et de femme, des blocages et de nouvelles peurs sont apparus. Je ne pouvais plus m’engager avec aucun partenaire de vie et j attirais à moi des hommes qui ne me convenaient pas. Je cherchais à réparer par procuration et un homme qui puisse plaire à mes enfants (au plus près de leur père). Cette femme que j’étais ne vivait que dans l’attente de ses enfants, avec un gros sentiment d’injustice et en ayant perdu le pouvoir sur sa vie....

Je suis thérapeute et j'accompagne les autres pour faire briller leur vie, devenir eux-mêmes… Pourquoi la mienne ne brillait pas ? J’ai eu besoin de toucher le fond, pour aller conscientiser la vraie source du problème et la guérir avec mes outils. Cela m’a pris un an....


Durant cette période, j’ai traversé ce que l’on peut nommer une période de deuil. Je n’ai pas fait le deuil de mes enfants, mais j’ai fait le deuil de cette femme qui souffre et qui ne s’autorise pas à être heureuse pour se punir... J’ai fait le deuil de cette femme qui donnait le pouvoir à son ex de son bonheur. J’ai fait le deuil de la mère parfaite qui culpabilise en m’acceptant avec amour, car je sais qui je suis. Je suis imparfaite et unique. 


En cette période de confinement, j’ai pu explorer profondément mon être et me retrouver enfin, en épurant mes émotions, en guérissant ma blessure de rejet et en nettoyant les liens énergétiques. Je me sens enfin complète et heureuse, avec ou sans mes enfants. Mon bonheur ne dépendait que de moi. J’ai guéri la femme en moi. Elle n’a pas changé. Elle a juste fait émerger le meilleur d’elle pour enfin vivre heureuse et épanouie, en harmonie avec qui elle est ; dans l’amour et non la peur. La femme en moi a enfin accepté l’amour, le vrai en accueillant un partenaire de vie qui lui correspondait enfin sans être dans l’attachement et la peur. Un partenaire qui m'élève et qui me respecte.


Pour résumé, la vraie différence c’est que la femme d'aujourd'hui est amour, alors que celle d'hier était dans la peur.

Peux-tu me raconter comment tu as ouvert ton cœur à un nouveau partenaire de vie ? 


Je pense que mon cœur s’est ouvert quand j'ai été prête, après mon chemin de deuil, après m’être laissée le temps de digérer 21 ans de mariage. Je ne pouvais concevoir de me remettre en couple aussitôt... Depuis ma rencontre avec Sylvain survenue 6 jours après ma séparation officielle du père de mes enfants, je ne voulais pas être en couple avec lui, je voulais que l’on soit amis… Finalement 5 semaines après nous nous mettions ensembles pour 10 mois. Mais, je n'étais pas alignée. J’avais besoin de vivre mes expériences. J’étais seulement sûre d'une chose...Sylvain devait rester près de moi car c'était selon moi, mon meilleur ami… et il n’y avait pas plus. Puis, nous  avons passé beaucoup de temps à nous mettre ensemble et à nous séparer. A la fin du confinement du jour au lendemain, après un gros travail sur ma blessure de rejet, sur ma dépendance affective, j'ai ressenti le manque d'une personne essentielle à mes côtés... Sylvain.  


Il aura fallu 18 mois pour nous trouver vraiment. Nous nous sommes fait grandir par ce chemin difficile jusqu'à l'union réelle. La patience et l’amour furent nos alliés.

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