Nous ne nous rendons pas compte la plupart du temps à quel point nous avons l’habitude d’observer l’autre, de le juger, de l’analyser…
Nous portons une attention considérable à ce qui se passe à l’extérieur et n’avons presque pas développé cette clarté pour aller voir en nous. Je vois souvent mes clients dans cette dynamique, à m’expliquer chaque détail des réactions de l’autre et ressentir une sorte de flou lorsque vient le temps de se questionner sur ce que cela vient toucher chez eux.
En faisant cela, nous portons notre énergie sur des espaces où nous avons peu de possibilité d’intervenir ; ce qui peut devenir une grande source d’insatisfaction et de frustration.
Nous avons toutes les réponses en nous, attendant d’être révélées. Et pourtant, nous avons appris que les solutions résident à l’extérieur de nous, lâchant ainsi notre pouvoir et notre puissance personnelle. Nous avons appris à regarder l’autre avant même de revenir à nous-même.
Apprendre à retourner le regard sur soi, sur la blessure que l’autre vient toucher, sur ce qui se joue en nous en relation dans notre vécu intérieur est une clé de transformation extraordinaire.
La qualité que l’on jalouse chez l’autre n’est rien d’autre qu’un potentiel que nous ne savons pas encore faire fleurir. Le default qui nous agace tellement chez l’autre est ce que nous ne voulons pas voir en nous. La blessure que l’autre ouvre était là bien avant son intervention, attendant d’être mise à nu pour que nous prenions enfin la responsabilité de la guérir.
C’est vraiment tout un apprentissage que de développer notre clarté sur nous-même, notre capacité à nous voir dans nos parts d’ombres comme dans celles plus lumineuses. En faisant grandir notre conscience, nous gagnons un pouvoir personnel extraordinaire. Celui devenir le propre artisan de notre croissance personnelle sans dépendre des circonstances extérieures.