Ce sur quoi nous portons notre attention, ce que nous nourrissons grandit...
Il peut être extrêmement dur de comprendre en quoi nous entretenons nous-même le feu de nos blessures, de nos schémas toxiques et de nos pensées limitantes. Nous accusons souvent les autres de tous ces maux sans mettre de la conscience sur les espaces concernés et encore moins sur notre responsabilité.
A chaque fois que nous cédons à une compulsion, que nous embarquons dans une défensive, nous entretenons le système. Une personne marquée d'une blessure d'abandon entretient son système en choisissant des partenaires insécures qui sont en incapacité de s'engager avec elle. Une autre qui vit dans l'idée d'être née sous une mauvaise étoile renforce cette croyance en ne s'autorisant à vivre que des drames. Sans nous en rendre compte, nous donnons de quoi alimenter nos propres souffrances et de quoi nous confirmer leur existence.
De la même manière, le discours interne que nous portons sur nous même est un élément important de ce brasier. Il peut, tel un souffle d'air, venir raviver les braises de nos plus profondes blessures. Nous ne nous rendons pas forcement compte à quel point il est souvent le résultat de l'introjection des discours maltraitants que nous avons subit dans notre vie. Nous avons finalement pris le relai de ces premiers reflets de nous-même que nous avons reçu, sans forcement nous rendre compte qu'ils n'étaient pas fidèles ou tronqués. Nous nous parlons à nous-même de la façon dont l'on nous a parlé.
Reprendre le pouvoir sur ce discours en y mettant de la douceur, de la bienveillance et de l'amour, nous permet de laisser les braises s'éteindrent doucement. De la même manière, mettre de la lumière sur ce qui alimente nos systèmes défensifs est le premier pas pour choisir autre chose.
Les traces au sol du brasier ne disparaitrons surement jamais mais nous aurons appris à faire autrement que de nous laisser embraser par le feu de nos parts d'ombre.